Il est indispensable pour chaque femme de se sentir bien dans sa peau, notamment au niveau de ses parties intimes. Pourtant, il arrive des moments où la santé intime de la femme est mise à rude épreuve, en particulier en cas d’odeurs intimes ou de démangeaisons au niveau de la partie intime. Les démangeaisons se manifestent par une envie irrépréhensible de se gratter et même par des douleurs et des pertes malodorantes. Dans cet article, vous trouverez les meilleures astuces et remèdes de grand-mère pour préserver la flore vaginale et lutter contre ces désagréments.
L’utilisation de probiotiques naturels
Encore appelée prurit vulvo-vaginal, la démangeaison intime peut être causée par plusieurs facteurs : une mycose vaginale (Candida albicans), une vaginose bactérienne, une infection sexuellement transmissible (IST), une vulvite, une réaction allergique ou encore un trouble dermatologique. Elle peut malheureusement être aussi liée à la ménopause ou à un état de grossesse. Pour les irritations liées à l’un ou l’autre de ces facteurs, les probiotiques naturels demeurent le premier remède à utiliser.
Pour quelles raisons ?
Les probiotiques sont des microorganismes particulièrement importants chez la femme. Ils ont pour rôle de protéger les parties génitales contre les microbes et autres agents pathogènes de peur que ces derniers n’atteignent l’utérus. Les probiotiques combattent les infections vaginales et celles sexuellement transmissibles (VIH et autres MST). Leur présence s’avère donc capitale pour l’équilibre de la flore vaginale.
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Dans quels aliments peut-on trouver des probiotiques naturels ?
Pour prévenir et soulager les irritations de la zone vaginale, on peut utiliser :
- Le yaourt (nature) ;
- L’ail ;
- Le vinaigre de cidre.
Chacun de ces aliments présente un intérêt particulier et il importe de suivre les recommandations d’utilisation pour en tirer le meilleur profit.
Le yaourt
Le yaourt représente certainement l’un des meilleurs remèdes naturels contre les irritations intimes. Le milieu vaginal est en effet essentiellement composé de lactobacilles ou bactéries lactiques ; ces mêmes bactéries que l’on retrouve à l’état naturel dans le yaourt.
Conseils d’utilisation : Le yaourt peut être utilisé de deux manières. Pour prévenir et soigner les infections vaginales, il peut en premier lieu être consommé par voie orale. Lorsqu’il est utilisé de cette façon, le yaourt contribue d’abord à la préservation de l’équilibre de la flore intestinale puis à celle de la flore vaginale.
En cas de brûlures, d’odeurs inhabituelles ou anormales, le yaourt peut également être utilisé en application locale. Les acides lactiques contenus dans cet aliment participent à la restauration naturelle de la flore bactérienne altérée. Pour ce mode d’utilisation, imbibez un morceau de coton ou un tampon hygiénique avec du yaourt et placez-le à l’entrée du vagin. Le tampon peut être retiré au bout d’une heure, mais il est recommandé d’effectuer ce traitement au moins deux fois par jour et pendant deux semaines environ.
L’ail
Cette plante figure dans un grand nombre de remèdes de grand-mères. L’ail est aussi utilisé pour le traitement de la vaginite ou de la vaginose. Il représente un aliment doublement utile. L’ail possède en effet des propriétés antibactériennes et antimycosiques. Il peut donc servir de traitement antibiotique contre les parasites, microbes et champions qui risquent d’envahir la muqueuse utérine. Par ailleurs, l’ail contient de l’inuline en grande quantité. Il s’agit d’une fibre prébiotique indispensable au bon fonctionnement des probiotiques.
Conseils d’utilisation : Tout comme le yaourt, l’ail peut également être consommé par voie orale. Il contribue ainsi à renforcer le système immunitaire et le système digestif au premier abord et enrichit la flore intime par contrecoup. L’ail peut être mangé cru ou ajouté à des préparations culinaires. L’on peut aussi tremper deux gousses d’ail dans un verre d’eau pendant une nuit et boire le contenu du verre au réveil.
De même, il vous a peut-être été recommandé d’insérer une gousse d’ail dans votre appareil génital pour faire cesser les pertes blanches ou les sensations de brûlure. Cette proposition qui semble à première vue pertinente ne l’est pas pour autant. Il ne faudrait pas oublier que l’ail pousse dans la terre. Par conséquent, il peut se révéler un véritable nid à microbes surtout lorsqu’il est cru. Son insertion dans le vagin peut donc, contre toute attente, favoriser la prolifération de bactéries et de champignons microscopiques et aggraver les démangeaisons.
Le vinaigre de cidre
Il est le seul type de vinaigre susceptible de soigner les mycoses génitales et infections gynécologiques. Le vinaigre de cidre peut être utilisé à cette fin, car comme le yaourt, il est issu d’une fermentation. Il peut être utilisé en application locale. On peut également s’en servir pour réaliser des bains, notamment pour soulager les lésions vaginales.
Le traitement au moyen d’huiles essentielles
En cas de mycose génitale ou de démangeaison due à toute autre cause, l’utilisation de certaines huiles essentielles permet d’apaiser les symptômes et de réduire la sensation d’inconfort. Il s’agit par exemple de :
- L’huile de Calendula ;
- L’huile essentielle de Tea Tree ;
- L’huile essentielle de lavande vraie ;
- Etc.
Ces huiles peuvent être utilisées individuellement ou en synergie. Il est préférable de s’adresser à un pharmacien ou directement à votre gynéco pour trouver l’huile essentielle la plus appropriée pour vous. Toutefois, il est important de rappeler qu’une huile essentielle ne doit jamais être utilisée directement sur la peau, encore moins sur la vulve et dans les zones intimes.
La limitation des rapports sexuels
Lorsque les démangeaisons sont encore bénignes, il reste possible d’avoir des relations sexuelles. Néanmoins, les gynécologues recommandent d’utiliser un lubrifiant (gel intime). Cela permet d’éviter toute aggravation des symptômes. Aussi, l’utilisation d’un préservatif par votre partenaire sexuel vous protège-t-elle contre les maladies sexuellement transmissibles. Le sperme libéré par le pénis durant la pénétration peut en effet contenir des germes pathogènes. L’utilisation du stérilet comme moyen de contraception constitue pareillement un geste préventif encouragé. Cependant, au cas où les démangeaisons seraient trop graves, il vaut mieux éviter tout rapport sexuel et consulter un médecin.
L’adoption de bonnes habitudes
Le vagin est autonettoyant. Les douches vaginales invasives sont donc inutiles et surtout dangereuses. Le nombre de bains vaginaux journaliers doit donc être limité et ces nettoyages doivent se borner uniquement à la zone vulvaire. Il est par ailleurs recommandé d’utiliser des soins lavant sans savon et avec un pH neutre afin de préserver l’équilibre de la flore vaginale. Pour finir, les sous-vêtements en coton restent les plus appropriés, puisqu’ils sont doux et favorisent une bonne aération de la zone vaginale.