Les mises à jour de Windows 11 sont sur le point de prendre un virage inattendu. Microsoft vient d’annoncer l’introduction des « Checkpoint Cumulative Updates« , un nouveau système qui n’est pas sans rappeler les Service Packs d’antan. L’objectif ainsi affiché est de simplifier le processus de mise à jour et de gagner en temps, en bande passante et en espace disque.
Mais ce retour aux sources donne envie de se poser des questions sur la taille des mises à jour et leur caractère potentiellement obligatoire. Parlons donc en détails de ce changement qui pourrait bien bousculer les habitudes des utilisateurs de Windows 11 !
Les Checkpoint Cumulative Updates, ou le retour des Service Packs
Pour comprendre ce que sont les Checkpoint Cumulative Updates, il faut remonter dans le temps, à l’époque des Service Packs. Introduits avec Windows 2000 et utilisés jusqu’à Windows 7, ces packs cumulatifs permettaient de distribuer une version de Windows intégrant toutes les mises à jour jusqu’à un point donné. L’idée était en réalité de simplifier la vie des utilisateurs qui avaient raté plusieurs mises à jour.
Plutôt que de devoir les installer une par une, avec des redémarrages à chaque fois, ils pouvaient tout récupérer en une seule fois grâce au Service Pack. C’est donc exactement le même concept qui revient aujourd’hui avec les Checkpoint Cumulative Updates. Microsoft explique que ces mises à jour « checkpoint » serviront de point de référence. Le géant de Redmond précise que les mises à jour suivantes ne contiendront que les changements effectués depuis ce point.
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Un système hybride, entre Service Packs et mises à jour cumulatives
En réalité, les Checkpoint Cumulative Updates se situent à mi-chemin entre les Service Packs d’hier et les mises à jour cumulatives d’aujourd’hui. Comme les Service Packs, ils permettent de rattraper d’un coup plusieurs mises à jour manquées. Mais à l’instar des mises à jour cumulatives, ils ne contiennent que les changements effectués depuis la dernière mise à jour, et non depuis la sortie initiale de Windows 11.
Microsoft promet que ce système permettra « d’économiser du temps, de la bande passante et de l’espace disque« . Cet argument va certainement séduire les utilisateurs lassés de voir leur PC monopolisé pendant de longues minutes par des mises à jour interminables.
Des questions en suspens sur la taille et le caractère obligatoire des mises à jour
Il faut aussi avouer que ce retour aux sources soulève tout de même quelques interrogations. La première concerne la taille de ces mises à jour « checkpoint« . Si elles regroupent plusieurs mises à jour en une seule, elles risquent d’être plus volumineuses que les mises à jour classiques. Voilà de quoi inquiéter les utilisateurs disposant d’une connexion internet limitée ou d’un espace disque réduit.
L’autre question porte sur le caractère potentiellement obligatoire de ces mises à jour. Notez que contrairement aux Service Packs d’antan, qui pouvaient être reportés à un moment plus opportun, il semble que les Checkpoint Cumulative Updates finiront par s’imposer aux utilisateurs. Cet aspect risque de frustrer ceux qui aiment garder la main sur leurs mises à jour…
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Un pari risqué mais prometteur pour Microsoft
Malgré ces réserves, il faut aussi reconnaître que Microsoft tente un pari audacieux avec ce nouveau système. En mariant le meilleur des Service Packs et des mises à jour cumulatives, la firme espère offrir une expérience de mise à jour plus fluide et moins chronophage. Mais comment ce système sera accueilli par les utilisateurs, et surtout comment il se comportera en pratique ? Seul l’avenir nous le dira, car si Microsoft a beau promettre monts et merveilles, c’est bien l’expérience réelle qui déterminera le succès ou l’échec de cette initiative.