Le légendaire réalisateur John Carpenter n’a pas mâché ses mots à l’encontre de Donald Trump et de l’état actuel de la société américaine. Lors d’une interview pour le podcast « It Happened in Hollywood » du media Hollywood Reporter, il revenait sur son film culte de 1988 « They Live« . Carpenter a exprimé son inquiétude face à la résurgence du racisme et de la xénophobie aux États-Unis !
Le cinéaste de 76 ans a dressé un parallèle saisissant entre la réalité politique actuelle et l’univers dystopique de son film. Mais cela, tout en gardant un mince espoir pour l’avenir malgré ses vives préoccupations…
Un constat alarmant sur l’Amérique de Trump
Interrogé sur les similitudes entre l’univers de « They Live » – où une race extraterrestre manipule secrètement les humains – et la situation politique actuelle, Carpenter a acquiescé : « Bien sûr que ça colle. Ça a totalement du sens. »
Il a ensuite développé sa pensée, exprimant son désarroi face à l’évolution récente du pays : « Il y a tellement de choses dans ce que nous sommes devenus en tant que nation qui me brisent le cœur. Ce retour du racisme et de la xénophobie. Oh, mon Dieu – c’est affreux, vraiment affreux. »
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Un retour en arrière vers l’époque Jim Crow
Carpenter a grandi dans le Sud des États-Unis ; il a évoqué son expérience personnelle des lois ségrégationnistes : « J’ai grandi dans le Sud, et je connais très bien le Sud de l’époque Jim Crow. Et je savais que ça n’avait jamais vraiment pris fin. Je sais que peu importe la loi que vous adoptez, dans le cœur de nombreux Sudistes – pas tous, mais beaucoup – ces sentiments persistent. »
Selon lui, Trump est responsable de la résurgence de ces idées : « Mais maintenant, ça a été ramené par Trump, je pense. Et c’est horrible. Le monde est juste horrible. »
« They Live » : une critique sociale visionnaire
Sorti en 1988, « They Live » mettait en scène Roddy Piper dans le rôle d’un ouvrier sans-abri qui découvre une paire de lunettes révélant la vraie nature de la société : des extraterrestres camouflés en humains diffusent des messages subliminaux pour maintenir la population dans l’obéissance.
Réalisé avec un budget modeste de 3 millions de dollars (l’équivalent de 8 millions aujourd’hui), le film a connu un succès commercial et critique, devenant un classique de la science-fiction et inspirant de nombreux artistes.
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Un espoir prudent pour l’avenir
Malgré son constat alarmant, Carpenter a tenu à conclure sur une note d’espoir : « C’est horrible maintenant – mais j’ai de l’espoir, comme toujours. J’ai de l’espoir pour l’humanité. J’ai l’espoir que les choses s’amélioreront. Mais je m’inquiète, je m’inquiète, je m’inquiète. »
La déclaration reflète la dualité de la pensée de Carpenter, qui est profondément préoccupé par l’état actuel du monde mais refusant de céder au pessimisme total. Ainsi, les propos de John Carpenter illustrent la façon dont son œuvre, en particulier « They Live« , continue de résonner avec l’actualité politique et sociale.
Son analyse sans concession de la situation américaine, teintée d’un espoir prudent, rappelle que le cinéma peut être un puissant vecteur de critique sociale et politique, même des décennies après sa sortie initiale. Face à la montée des extrémismes et du racisme, la voix de Carpenter se fait l’écho d’une Amérique divisée et en quête d’un avenir meilleur.