Le monde du hip-hop est secoué par une affaire judiciaire d’envergure impliquant l’une de ses figures les plus emblématiques. Sean « Diddy » Combs, magnat de l’industrie musicale, a plaidé non coupable mardi face à des accusations de trafic sexuel et de racket. Le tribunal a ordonné sa détention préventive en attendant son procès, rejetant sa demande de libération sous caution.
Cette décision intervient dans le cadre d’une enquête fédérale qui met en lumière des allégations de violence physique et sexuelle s’étalant sur plusieurs décennies.
Des accusations graves et multiples
L’acte d’accusation, rendu public mardi matin, dresse un tableau accablant des activités présumées de Combs. Le rappeur et producteur est accusé d’avoir dirigé une vaste entreprise criminelle depuis au moins 2008, impliquant des agressions et du trafic de femmes. Les charges retenues contre lui incluent le trafic sexuel et le racket, des accusations qui pourraient, si elles sont prouvées, entraîner de lourdes peines de prison.
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Une demande de libération sous caution rejetée
Les avocats de Combs avaient proposé une libération sous caution de 50 millions de dollars, garantie par ses biens immobiliers à Miami et ceux de sa mère. Ils suggéraient également une assignation à résidence avec surveillance GPS, limitant ses déplacements à certaines parties de la Floride, de New York et du New Jersey. Cependant, le gouvernement s’est fermement opposé à cette demande, arguant que Combs représentait un risque permanent pour la sécurité et pourrait tenter d’entraver l’enquête ou de fuir.
Des allégations de violence et d’intimidation
L’acte d’accusation détaille plusieurs incidents violents présumés, notamment un enlèvement sous la menace d’une arme en décembre 2011 et l’incendie criminel d’une voiture deux semaines plus tard. Ces accusations font écho à celles formulées dans une plainte déposée par Casandra Ventura, connue sous le nom de Cassie, une ancienne partenaire de Combs.Les procureurs ont également souligné l’accès de Combs à des armes à feu, mentionnant la saisie de plusieurs armes, dont trois fusils AR-15 aux numéros de série effacés, lors d’une perquisition en mars.
Des tentatives présumées d’obstruction à la justice
Le gouvernement a également accusé Combs d’avoir tenté d’entraver l’enquête en contactant des témoins potentiels et en les incitant à mentir pour dissimuler ses crimes présumés. Un appel téléphonique, passé seulement trois jours après la plainte de Ventura, a été cité comme preuve de ces tentatives d’obstruction.
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Un risque de fuite jugé élevé
Les procureurs ont insisté sur les ressources considérables de Combs, évoquant son accès à de nombreux comptes bancaires contenant des millions de dollars et plus d’un million de dollars en espèces. Ils ont argumenté que ces moyens financiers lui permettraient de fuir rapidement et sans être détecté s’il le souhaitait.
En réponse, la défense de Combs a souligné qu’il avait rendu son passeport et était en pourparlers pour vendre son avion, limitant ainsi sa capacité à fuir. Ils ont également mis en avant le fait qu’il s’était rendu à New York pour se livrer aux autorités.
Cette affaire, qui ébranle l’industrie du divertissement, promet d’être suivie de près dans les semaines et mois à venir. Elle soulève des questions importantes sur le pouvoir et les abus présumés dans l’industrie musicale, tout en mettant en lumière les défis auxquels font face les victimes présumées lorsqu’elles décident de parler.