Dans une affaire qui mêle humour mordant et sérieux juridique, Cards Against Humanity, l’entreprise derrière le célèbre jeu de cartes, a intenté un procès contre SpaceX, la société d’Elon Musk. L’objet du litige ? Une prétendue violation de propriété sur un terrain situé à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. La parcelle aurait été acquise en 2017 par Cards Against Humanity pour contrer le projet de mur frontalier de Donald Trump. Elle serait aujourd’hui utilisée sans autorisation par SpaceX pour ses activités spatiales !
Il faut savoir que l’entreprise réclame pas moins de 15 millions de dollars de dommages et intérêts dans une plainte qui ne manque pas de piquant.
Une acquisition symbolique devenue champ de bataille juridique
En 2017, Cards Against Humanity avait fait l’acquisition de ce terrain frontalier grâce à une campagne de financement participatif. L’objectif était alors de bloquer la construction du mur voulu par Donald Trump. Aujourd’hui, l’entreprise affirme que SpaceX utilise ce terrain comme s’il lui appartenait, y installant du matériel de construction et modifiant la végétation sans autorisation.
« Elon Musk’s SpaceX construisait un truc spatial à proximité, et il a pensé qu’il pouvait juste déverser ses merdes sur notre magnifique parcelle de terre sans demander« , déclare Cards Against Humanity sur un site web dédié à l’affaire. L’entreprise affirme avoir rejeté une offre de rachat jugée insuffisante de SpaceX, préférant porter l’affaire devant les tribunaux.
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Une plainte truffée de références acerbes
La plainte est disponible en ligne et, en vérité, elle ne se contente pas d’exposer les faits. Elle est parsemée de piques à l’encontre d’Elon Musk, qualifié de « manchild eugéniste détournant des fonds caritatifs et colportant des théories du complot, qui échange des chevaux contre des faveurs sexuelles en plein vol« . Chacune de ces allégations est accompagnée de liens vers des articles relatant les controverses impliquant le milliardaire.
Cards Against Humanity justifie cette action en justice par sa réputation d’entreprise tenant ses promesses les plus extravagantes. « Nous avons promis d’utiliser tous les outils juridiques à notre disposition pour protéger ce terrain des brutes comme Trump et Musk« , explique l’entreprise.
Des preuves visuelles et une promesse aux donateurs
La plainte inclut des photos avant/après du terrain, montrant l’état pristine initial et l’occupation actuelle par du matériel de construction de SpaceX. En cas de victoire, Cards Against Humanity promet de partager les 15 millions de dollars entre les personnes ayant contribué à l’achat du terrain en 2017, soit potentiellement 100 dollars par donateur.
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Un combat de David contre Goliath ?
Malgré le ton humoristique de la démarche, Cards Against Humanity reconnaît la difficulté du combat juridique à venir. Sur le site web dédié à l’affaire, l’entreprise admet qu’Elon Musk dispose de bien plus d’argent et d’avocats qu’elle. Les donateurs sont ainsi prévenus que le résultat le plus probable sera un gain minime, voire nul.
Mais cette affaire, au-delà de son aspect juridique, illustre la capacité de Cards Against Humanity à transformer une situation sérieuse en opportunité de communication décalée. Elle met également en lumière les tensions persistantes autour des questions frontalières et de l’expansion des activités spatiales privées de Musk.
Nous verrons bien comment SpaceX et Elon Musk réagiront à cette attaque en justice teintée d’humour noir, caractéristique de Cards Against Humanity. Quoiqu’il en soit, on tient là une affaire qui sera suivie de près, tant pour ses implications juridiques que pour son potentiel divertissant.